L’apartheid à la française existe, mais les élus le nient

Publié le 22 Janvier 2015 par NewTonE in vous n’avez pas compris?

L’apartheid à la française existe bien.

Il existe bien une séparation, organisée juridiquement, entre 2 parties de la population française, contrairement à ce que dit F FABIUS. Une différence fondamentale entre l’apartheid d’Afrique du Sud, et l’apartheid de France, tient au critère de séparation : la séparation en Afrique du Sud était organisée par la Loi sur un critère de « race, ou de couleur de peau », un
critère en quelque sorte « acquis » à la naissance. La séparation en
France résulte, elle, de l’acquisition par une partie de la population,
du « Statut de la Fonction Publique » lui aussi créé par la Loi
; Ce critère de séparation est, à la différence du critère de couleur
de peau, « acquis » en général après l’âge de 20 ans, et suite à des «
concours » en principe ouverts à tous. Le « statutaire » est ainsi
« désolidarisé » du reste de ces concitoyens.

Les 2 critères de séparation sont bien différents, mais la séparation résulte bien de la Loi, dans les 2 pays.
On objectera peut-être qu’il ne faut pas confondre « juridique » (L
Fabius), et « Loi » ? Mais peut-on nier l’existence d’une « ségrégation
juridique », quand, par exemple, un fonctionnaire, et salarié du Privé
ne sont pas soumis au même Droit du Travail ? Un conflit du travail
entre un Fonctionnaire et son employeur (Etat, Collectivité ou Hôpital),
vient-il devant les mêmes tribunaux qu’un conflit entre un salarié du
Privé et son employeur ? Il semble que non ; Et le nombre de conflits
fonctionnaire/employeur Public n’a certainement rien à voir avec celui
des conflits salariés/employeurs dans le Privé. Ces différences ne sont-elles pas des marques d’une « ségrégation juridique » ?

On ne peut nier que les conséquences de l « apartheid territorial, social, ethnique » de M VALLS, sont difficilement comparables, avec celles de la « ségrégation raciale en Afrique du Sud, régime créé en 1948, aboli le 8 mai 1996 » (dictionnaire.com). Mais,
en matière de conditions de vie, de « droits sociaux », les différences
entre les 2 populations de salariés français (salariés du
Public/salariés du Privé), sont loin d’être négligeables
.
On peut sans aucun doute parler de « fracture sociale », pour reprendre
une expression politique fameuse mais totalement dénuée de sens (Comment
l’inventeur de ce « concept » proposait-il de distinguer de quel côté
de la fracture se situait chaque citoyen ?…).

L’utilisation du
mot « apartheid » par M VALLS a mis en émoi tout le monde politique ;
Nos élus en profitent pour s’agiter, faire des déclarations, en réalité «
se montrer ». Le sénateur UMP Philippe Dallier, élu de
Seine-Saint-Denis, « relativise » et déclare doctement : »Apartheid ou
ségrégation territoriale, appelez cela comme vous voulez. La seule chose à ne pas faire est de nier cette réalité« .

Nous pouvons pourtant compter sur tous nos élus pour continuer non seulement à nier, MAIS A VOUS CACHER LA REALITE sur TROIS des conséquences de l’apartheid français
: Le nombre de salariés du Public augmente continuellement depuis plus
de 30 ans, beaucoup plus vite que le nombre de salariés du Privé ; Le
salaire moyen dans le Public est supérieur à celui du Privé depuis plus
de 15 ans , et l’écart entre ces salaires moyens augmente chaque année ;
Les retraités du Public perçoivent des pensions bien supérieures à
celles auxquelles ils auraient droit s’ils « bénéficiaient » du même
régime de retraite que les salariés du Privé : Ils se partagent chaque
année environ 40 milliards DE PLUS que s’ils «bénéficiaient » du même
régime de retraite que les salariés du Privé.

On doit pouvoir «
séparer » la population française en nombreux « groupes », en
conséquence de l’ « apartheid territorial, social, ethnique » de M VALLS
(encore qu’il serait bien en peine d’identifier avec quelque précision
ces « groupes » et les critères d’appartenance à chacun d’eux..). MAIS
AUCUN ELU NE REVELERA LA PLUS EVIDENTE ET REELLE LIGNE DE SEPARATION
CREEE PAR L’APARTHEID DE FRANCE : LA FRACTURE SOCIALE ENTRE SALARIES DU
PUBLIC ET CEUX DU PRIVE. ILS CONTINUERONT MEME A NIER CETTE REALITE.